La municipalité et le bien public
Lors du dernier conseil municipal du 17 février 2010, la majorité municipale a décidé la vente à un particulier d'une parcelle communale située rue des 4 vents.
Face à cette décision, que nous n'avons pas votée, un certain nombre de réflexions s'imposent. Se pose notamment la question de la philosophie de la mairie actuelle face à la gestion du domaine communal, sa préservation, son occupation.
Le motif invoqué pour la vente est que ce jardinet de 22 m2 « a été annexé par le riverain depuis de nombreuses années et qu'il ne sert à rien pour la commune, qu'il faut régulariser?. ».
Certes, comme dit M. le Maire « nous ne pouvons rien construire dessus ». Mais cette vente signifie que si l'on occupe le domaine privé communal suffisamment longtemps on peut prétendre l'acheter. Suivant ce bon principe, il va être beaucoup plus difficile de contrôler les débordements et de justifier le respect strict du domaine public.
Avec cette décision, M. Tuveri et sont équipe créent un précédent pour leur mandature. Ils lancent un signal qui ne peut qu'encourager des dérapages. Cette forme de « régularisation »est la porte ouverte au « deux poids, deux mesures », bien loin de l'idée d'équité, de préservation et de respect du domaine communal, c'est-à-dire du bien commun.